Plantes archéologiques des forêts de Haute-Bretagne
Une découverte archéologique est rarement le fait du hasard. Ce sont des indices répétés qui renseignent les chercheurs. Ces indices sont essentiellement de quatre ordres.
1. une collecte des traditions orales, une lecture et une compréhension des toponymes et microtoponymes liés à l'histoire d'un lieu.
2. des anomalies topographiques rencontrées dans le paysage : tertres, fossés, amas de pierres, levées de terre.
3. la découverte de mobiliers archéologiques (moellons taillés, tuiles et briques, céramiques, fragments de métal).
4. les indices fournis par la flore environnante.
Les anciennes occupations humaines ont influencé la nature et la structure du sol ; les plantes qui poussent à proximité de ces endroits ne sont pas les mêmes que celles rencontrées ailleurs, dans la forêt typique.
Certaines plantes dites rudérales (du latin rudus, rudera : les ruines) ont une facilité à se développer sur l'emplacement d'anciennes constructions devenues invisibles car seuls les soubassements subsistent sous la surface du sol. Nous citerons ainsi parmi les plus connues la ronce, la grande ortie, l'herbe-à-Robert, le lierre terrestre, la pervenche et le groseillier à maquereau. D'autres marquent la trace d'anciens champs cultivés rendus à la forêt, comme la canche, la sauge, le muguet, voire même des céréales ou des arbres fruitiers redevenus sauvages.
géranium herbe à Robert
poirier sauvage